A partir de deux textes, tous deux rédigés par Jean Escande, explorent des moments de crise et de vie sociale en France, en se basant principalement sur des archives et des correspondances privées et municipales. Le premier texte, issu de « L'Évasion de Lissagaray et Son Exil à Londres », retrace l'histoire mouvementée de Hippolyte Lissagaray, figure de la Commune de Paris, et le rôle crucial que joua sa famille bourgeoise et orléaniste, notamment les docteurs Blache et son cousin René, pour l'aider à fuir en exil après la répression de 1871. Le second extrait, « Le Choléra à Escoussens 1849-1854 », détaille les récidives d’une épidémie dysentérique (finalement identifiée comme le choléra) dans un village du Tarn, mettant en lumière le manque d'hygiène publique, en particulier l'emplacement insalubre du cimetière paroissial, et les efforts des autorités et des médecins locaux, tels que le Dr Hippolyte Combes, pour secourir les populations indigentes. Ensemble, les sources offrent un aperçu des tensions politiques et des défis sanitaires de la France du XIXe siècle.
Les sources principales sont des extraits de l'étude « L’Évasion de Lissagaray et Son Exil à Londres » de Jean Escande, parue dans le Bulletin des Sciences, Arts et Belles-Lettres du Tarn en 1974, ainsi que des papiers de famille des Blache. Ces documents retracent l'histoire familiale complexe et divisée du communard Hippolyte Lissagaray, descendant d'un marquis ruiné et d'une aristocrate ayant échappé de peu à la guillotine pendant la Révolution française. L'article utilise principalement la correspondance entre la mère de Lissagaray, Olympe, et son cousin le docteur René Blache pour illustrer les efforts de la famille bourgeoise et orléaniste pour soutenir financièrement Lissagaray, un membre agité et radical, durant son exil à Londres après la Commune de Paris. Les extraits mettent en lumière la mésentente idéologique et personnelle entre Lissagaray et ses parents, qui continuent néanmoins de l'aider malgré leur désapprobation de son mode de vie et de ses convictions politiques. Une note finale fait référence à une autre source, « Deux mariages à Senlis sous la Terreur », renforçant l'arrière-plan historique de la lignée.
Ce document est une compilation d'instructions, de rituels et d'histoires légendaires associées au Compagnonnage français, notamment les Compagnons Boulangers du Devoir, rédigée ou copiée par un individu nommé Toulousin La Fidélité. Le texte explore l'histoire mythique des associations, décrivant la rivalité entre les fondateurs légendaires Maître Jacques et Maître Soubise, ainsi que la lignée du Compagnonnage depuis Hiram et Salomon. Une grande partie du contenu se concentre sur les questions et réponses rituelles utilisées lors des réceptions et des reconnaissances entre compagnons, détaillant la symbolique de leurs emblèmes (comme la canne, le jonc et l'équerre) et leurs pratiques cérémonielles. Enfin, il aborde la complexité des relations entre les différents corps de métier (les Enfants de Maître Jacques et les Enfants de Salomon), les abus exercés par les Francs Maîtres et les diverses persécutions historiques subies par ces sociétés secrètes.
Ce document est un ensemble d'extraits des souvenirs de Patrick Saulnier-Blache, un sous-lieutenant français appelé au 16e Dragons en Algérie, datant de la fin de l'année 1961. Ces écrits, recueillis par son ami Jean Escande, offrent une perspective critique et désabusée de la guerre d'Algérie, en particulier sur les efforts de « pacification » menés par l'armée française. L'auteur raconte des anecdotes marquantes, allant de la formation militaire à Saumur et Arzew où l'on discutait de l'utilité de la guerre, à des opérations de terrain brutales et chaotiques, incluant un récit détaillé d'un accrochage meurtrier. Il expose l'inefficacité et l'absurdité politique de la pacification, l'hypocrisie des décorations militaires basées sur la promotion ou l'invention d'actes d'héroïsme, et la cruauté engendrée par la peur chez les soldats appelés. Enfin, il dépeint la réalité sordide du conflit, marquée par la torture, le mépris des populations locales et la lâcheté des officiers supérieurs.
Cet extrait examine la vie quotidienne à Escoussens sous le règne de Louis XIV, principalement à travers l'analyse des registres de Délibérations Consulaires s'étendant de 1687 à 1693. Les sources décrivent les fonctions des quatre consuls nommés annuellement et la présence limitée des seigneurs, les Chartreux, qui s'intéressaient surtout à la collecte des revenus. Les discussions locales portaient sur des questions variées telles que les affaires religieuses (le besoin d'un second prêtre et la négligence des paroissiens), les difficultés matérielles (réparations urgentes de l'église, des ponts emportés et de la mairie en ruine), ainsi que les questions militaires liées à la milice. Enfin, un second document, un « Bretet de 1699 », dresse un portrait détaillé des habitants, révélant la diversité des professions de l'époque et la grande permanence des noms de famille dans le village.