CARNET DE ROUTE D’UN OFFICIER DU 9e REGIMENT D’ARTILLERIE DE CASTRES 1915

 

 

PAR  JEAN ESCANDE

 

ET BERTRAND DE VIVIES

 

 

 

            Régiments de Castres à la Belle Epoque, les 3e et 9e d’Artillerie ont entre 1875 et 1914 vu passer des milliers d’hommes sous leurs drapeaux. Il est pourtant rarissime d’en trouver trace dans des correspondances privées. La Bonne Fortune, favorable aux chercheurs, a indiqué à Bertrand de Viviés au fond d’un placard le Carnet de Route tenu par son grand-père Timoléon en janvier février 1915.

 

Le capitaine de Viviés, né le 10 avril 1869, est un Castrais, qui a fait de l’Artillerie son métier. Entré à l’armée en 1890, il est sous-lieutenant en 1895, lieutenant en second le 27 décembre 1899 et lieutenant en premier le 26 décembre 1905. Il a fait toute sa carrière au 9e d’Artillerie. Les notes sans prétention qu’il a prises deci-delà au cours de ses campagnes étaient destinées à la lecture de ses dix enfants, qui lui avaient fait cadeau d’un petit agenda pour tenir son journal.

 

Le capitaine de Viviés écrit au moment où son régiment, après avoir enrayé l’invasion dans les Flandres en octobre novembre 1914, quitte le secteur de Godewaersvelde pour se rendre sur le front de Champagne.

 

Avant 14, le 9e d’Artillerie fait partie du 16e Corps. C’est un régiment à onze batteries de 75, le canon léger si à la mode à l’époque. Seules des deux dernières batteries sont à cheval, malgré ce qu’on pourrait croire au vu des cartes postales : les photographes préfèreraient évidemment fixer les batteries à cheval, plus flatteuses. Le capitaine Dedieu-Anglade (né le 7 novembre 1865, capitaine en 1904) dont il sera question dans le récit suivant, est en 1909 au 9° régiment à Castres, et encore seulement adjoint à la 8e batterie. Il se retrouvera neuf ans plus tard, en 1918, colonel commandant toute l’artillerie du 16e Corps. C’est certainement l’officier qui eût le plus rapide avancement, du fait de la guerre. De même, Lunet de la Malène (Bernard Jacques, né le 13 mai 1883), qui en 1909 n’est que lieutenant en second au 9° régiment, commande une batterie dès octobre 1914

 

La lecture de l’aimable promenade de ce régiment d’artillerie, de Godewaersvelde à Amiens, en un mois, pourrait donner une fausse idée de cette guerre. Le 9e d’Artillerie « élément non endivisionné » du 16e Corps d’Armée, sort d’un repos relatif après la violente bataille des Flandres, où a été stoppée l’invasion teutonne. Le 16e Corps est entièrement composé de régiments méridionaux qui forment les 31e et 32e Divisions : paysans, artisans, ouvriers et bourgeois de Montpellier, Béziers, Rodez, Mende, Perpignan, Narbonne, Albi, Carcassonne et Castres.  Voici comment en automne 14 la 32e Division a arrêté l’ennemi devant Wytschaete, à la Ferme de Hollande.

 

 

 

La Ferme de Hollande.

 

 

 

« Jusqu’au 10 novembre, sur le front Bois 40-Asile de Wytschaete-Moulin de Spanbroeck, la bataille fait rage. Pas d’accalmies. L’ennemi veut rompre nos lignes pour déborder Ypres par le sud et le Mont-Kemmel par le nord ; il jette dans la mêlée ses renforts en masses profondes. Aux bataillons que fauchent nos 75 succèdent sans relâche d’autres bataillons.

 

Fantassins, Artilleurs, Sapeurs de la 32e division comprennent la nécessité de briser ces attaques, d’empêcher à tout prix la rupture.

 

Nos canonniers n’ont qu’un seul objectif : l’infanterie adverse dont il faut enrayer la progression. Les pièces sont amenées au plus près derrière la ligne de tirailleurs et ouvrent le feu à vue directe sur les colonnes d’assaut.

 

Le 7 novembre, il faut deux batteries à la Ferme de Hollande à moins de 600 mètres de l’ennemi. Le lieutenant-colonel Anglade, les commandants Oulmière (Léo Pierre Octave, né le 20 août 1875, était en 1909 lieutenant au 3° bataillon d’artillerie à Bizerte, Tunisie), du 3e d’artillerie et Raynaud du 9e installent eux-mêmes les batteries Comoy, du 3e, et la Malène, du 9e, malgré la fusillade qui fait rage.

 

Le 10 novembre un fléchissement se produit dans notre ligne. Un bataillon de chasseurs, à la gauche du 143e d’infanterie (Carcassonne) cède du terrain devant la violence des attaques allemandes ; les canons ne peuvent être emmenés, l’ennemi arrive jusque sur leurs emplacements.

 

Mais les artilleurs du colonel Anglade sont décidés à reprendre leurs pièces et à les ramener coûte que coûte.

 

Un ruisseau est là qu’il faut franchir ; la nuit est noire, un violent orage vient d’éclater. Qu’importe ! Les avant-trains sont rapprochés ; les batteries disponibles couvent de leurs feux la Ferme de Hollande et les abords immédiats des pièces.

 

A 21 heures, au prix d’efforts inouïs, les attelages parviennent jusqu’à l’un des emplacements de batterie : les canons sont sauvés.

 

Mais la tâche des artilleurs n’est pas achevée : « Mourir ou ramener les autres ! S’il le faut, j’y vais moi-même », s’écrie le colonel Anglade.

 

Deux heures plus tard toutes les pièces sont dégagées. Les artilleurs rapportent même le casque et le sabre d’un chef de bataillon allemand tué sur l’emplacement de la batterie » (1).

 

 

 

 

 

Carnet de Timoléon de Viviés.

 

 

 

Jeudi 7 janvier 1915. Nous quittons Godewaersvelde où nous étions depuis le 9 décembre. Nous allons cantonner autour de la gare d’Abeele, à un kilomètre du village, et à cheval sur la frontière. La maison de Mr. Degroote où je loge avec de La Ménardière (2) et où est notre popote, est au bord de la route qui sert de frontière. Il parait que nous n’y venons que pour deux jours.

 

            Godewaersvelde (que beaucoup prononcent « Godesvelde » et les soldats « Gode ») veut dire en flamand : Vrai Champ de Dieu.

 

 

 

Lundi 25 janvier. Un artilleur chargé de convoyer un envoi fait par l’Ecole d’Artillerie me remet un colit de Marguerite (sabots, bandes molletières), je lui en remets un autre d’effets à évacuer (caoutchoucs).

 

 

 

Vendredi 29 janvier. Je vais à Poperinghe, puis à Onderdem, où une corvée enlève un énorme tas de douilles. En flamand, Onderdem veut dit Vieillesse, on le prononce « Nourdem ». Temps clair, vent très froid. Le capitaine Clément vient nous voir à Abeele.

 

 

 

Mardi 2 février. A 9 h. et demi départ pour Saint Venant. Temps pluvieux, vent très fort. Nous passons par Godewaersvelde, Hazebrouck où nous nous arrêtons quelques instants. Très bonnes routes, mais très encombrées par des convois anglais interminables. Traversée de la forêt de Nieppe, grands taillis dans un terrain très marécageux. Très nombreux convois de voi-

 

(1): Historique du 16e Corps d’Armée, 1914-1918.

 

(2) : Arnault de La Ménardière, déjà en 1909 lieutenant au 9e d’Artillerie.

 

 

 

voitures Berliet toutes pareilles, autobus français. L’aspect du pays change, moins plat, les champs moins morcelés et moins coupés de drainages. En traversant la Lys, nous passons en Artois. Saint Venant dans un endroit agréable sans doute en été, au bord de la Lys et du canal. Beaux arbres. Des soldats indiens s’exercent à construire des ponts de bateaux.

 

Le village est occupé par l’Etat-major anglais. On nous envoie à « Bas Hamel » à un kilomètre 500. Nous entendons « Mazamet » et nous en rions de tout cœur.

 

- Mais alors ce n’est pas la Lys, c’est le Thoré !

 

Labbé demande à un passant où est Mazamet, puis il ajoute « et Caucalières ? » Le bonhomme ne connaît pas. Nous en plaisantons en disant :

 

- Il est tout près de Mazamet et ne connaît pas Caucalières !

 

Nous arrivons à Bas Hamel, grande ferme carrée autour d’une grande fosse à fumier ; autour de la fosse un trottoir de trois mètres sur lequel s’ouvrent les portes de toute la ferme : habitat, écuries, laiteries. Dans un coin une grande roue que fait marcher un chien pour battre le beurre. Notre départ, le 3, a lieu au moment où ce battage du beurre va avoir lieu, le gros chien attaché dans sa niche à l’autre coin de la cour le comprend et jappe de joie et d’impatience. Les fermiers ont une belle salle à manger, avec plancher en bois, et un bon feu. Après dîner, les ordonnances tirent la table et portent des bottes de paille le long du mur, j’y couche ainsi que Bennini, Brouillet, Labbé.

 

 

 

Mercredi 3 février. A 7 h. et demie déprt pour Anvin, avec l’Etat-major par Lillers, Saint Hilarire, ( ?), Heuchin. Nous entrons tout à fait dans les coteaux de l’Artois. Bonnes routes, pays joli avec vue étendue, mais un peu nu, il y a peu d’arbres sur les crêtes, pas de maisons isolées. Les villages de Westrehem et Fontaine les Boulans sont des réunions, le long de la route, de fermes bâties en torchis à l’aspect misérable, séparées par des prés ou des jardins. Nous rencontrons des lanciers indiens, beaux hommes à l’allure militaire et correcte. Heuchin assez joli village, bien bâti, dans une petite vallée boisée. Nous y déjeunons. Nous allons voir des indiens faire leur popote, ils nous font goûter leur pain et leurs cubes de mouton grillé et fortement épicé, mais très bon (offert du bout des doigts). Nous restons à Anvin avec le Génie et le 2e échelon ; le 1er échelon va à Erin, deux kilomètres plus loin. Je couche à l’hôtel de la gare avec Brouillet et Damoiseau (3).

 

 

 

Jeudi 4 février. Le Génie s’en va, nous prenons plus de large, je vais loger chez le docteur. Beaucoup de ressources dans le village, bon cantonnement. Nous allons voir le 1er échelon à Erin, le capitaine Milhès qui est évacué le lendemain. Nous visitons le château tout nouvellement aménage de Mr. du Hailly où loge l’E-m. du 1er échelon.

 

 

 

Vendredi 5 février. Départ à 7 h. avec le logement par Rougefay et Buire au Bois, par Erin, Blangy sur Ternoise, Eclineux (près d’Humières), Neulette, Noyelle, Willeman, Fillièvres. Très beau temps, bonne route. La vallée de la Ternoise est jolie avec ses villages coquets et propres très rapprochés les uns des autres. Quand on sort de la vallée on arrive sur un grand plateau avec vue très étendue sur des coteaux éloignés. Le plateau est très cultivé, a très peu d’arbres et a l’air complètement désert, on ne voit pas une maison, elles sont toutes cachées dans les ravins d’érosion qui coupent le plateau et qu’on ne devine pas de loin, car le terrain est plat jusqu’au bord du ravin. Tout d’un coup on voit une pointe de clocher sortir d’un champ de blé ; elle parait monter, grandir à mesure qu’on avance. On a devant soi un village caché au fond d’un ravin tout le long de la route et du ruisseau. Sur la carte, ces villages rappellent les rivières de rochers du Sidobre.

 

 

 

 

 

(3) : Le capitaine de Viviés a fait plusieurs photos de ce capitaine Damoiseau, son ami.

 

Noyelette est assez pittoresque, une avenue de très beaux arbres de 4 ou 500 mètres en terrain horizontal ; au out de l’avenue on tourne à droite, une descente à pic et l’on est au village. Château pas joli au vicomte... Fillières grand village au bord de la Canche. Rougefay, vrai village de montagne, fermes en torchis séparées les unes des autres, clocher très particulier, mince et pointu. 2e échelon, Buire-au-Bois a une certaine apparence mais pas de ressource. Tout ce qui est en façade ou peut être vu par les étrangers est un peu soigné. Je regrette de ne pouvoir trouver pour le commandant un logement convenable qui ne soit pas excentrique et perché au haut d’un chemin inaccessible. Je suis chez de très braves gens, M... ancien garde particulier chez le duc de Chaulnes, dans le ... « Un pays où l’on ne fait le pot-au-feu que le samedi, et les autres jours on ne fait qu’une soupe aux légumes dans laquelle ils mettent ce qu’il appellent des riettes. Celles du château sont bonnes, mais pas les autres. » Je vois fonctionner une batteuse que fait marcher un cheval marchant sans avancer sur un trottoir roulant ; il se console en mangeant l’avoine qu’il a sous le nez. Procédé très économique, mais très fatigant pour les chevaux.

 

 

 

Samedi 6 février. 10 h. Départ avec le logement pour Berneuil ; Auxi-le-Château, Maizicourt, Pronville... Nous passons de l’Artois dans la Picardie. Auxi-le-Château, jolie petite ville sur l’Authie, grandes fabriques de chaussures. Je rencontre le capitaine Ruina du C.A. en auto qui me demande si les sections sont parties. Nous sommes logés cinq officiers chez Mme ... personne très aimable chez qui nous faisons notre popote. Le commandant a cette fois-ci une très jolie chambre près de la salle à manger, avec Damoiseau nous sommes dans la villa à  côté, au même propriétaire.

 

 

 

Dimanche 7 février. Pas de prêtre à Berneuil. Départ à 7 h. avec le logement (de La Ménardière) pour Pronlainville par ... Grands plateaux coupés par de jolies vallées. Joli village de ... au fond d’une vallée. Flesselles au contraire sur le plateau est triste et lugubre : une large route en ligne droite est bordée à droite et à gauche par des granges aux murs en terre glaise sans une fenêtre. Quand une porte de grange est ouverte, on voit la cour de ferme toute remplie de fumier pour qu’on le piétine afin de  bien le macérer dans le purin, puis au fond la maison formée par un rez-de-chaussée long et bas, construit lui aussi en torchis mais peint en blanc, en rose ou en vert. Nous passons près de Villers-Bocage sur la route toute droite de Doullens à Amiens, près de Bertranges où est le château des Clermont-Tonnerre. Poulainville, village assez propre, quelques maisons en brique, à 200 mètres de la route. L’E-m. est presque tout à la bifurcation sur la grand route. Popote chez Mme Boulanger, je loge chez Mme Darquet.

 

 

 

Lundi 8 février. Temps splendide. A 7 heures je pars pour Amiens dans une voiture de laitière traînée par un vieux cheval réformé qui ne va pas vite. Il met près d’une heure à faire ses 4 kilomètres. Je regrette de ne pas être dans une belle voiture de laitière à 4 roues qui nous double à vive allure. Ma laitière, jalouse de voir sa voisine lui brûler la politesse, me dit que c’est un jeune cheval, mais qu’ils l’ont payé très cher. Trois cent mètres plus loin, nous voyons ladite voiture arrêtée au bord de la route dans une position bizarre. Le jeune cheval avait eu peur d’une auto, avait fait un bond, le boulon de la cheville ouvrière ne tenait pas, était tombé, et le cheval était parti au galop, entraînant l’avant-train tout seul ; les pots au lait, les œufs et les cinq personnes qui étaient dans la voiture avaient fait une omelette ou un lait de poule peu ordinaire. Les femmes avaient du lait jusque sur leurs cheveux et sur tous leurs effets, mais peu de mal heureusement. Tandis que nous autres continuions cahin-caha notre bonhomme de chemin et arrivions avant eux. Morale : ...

 

A Amiens, j’ai admiré rapidement la cathédrale, fait quelques commissions pressantes, ai déjeuné assez bien au « Petit Vatel » et suis revenu à pied aussi vite qu’avec mon cheval du matin, mais plus sûrement qu’avec l’autre.

 

 

 

Mardi 9 février. Départ à 7 heures avec le logement pour Rouvrel par Amiens, Cagny, Boves, Cottenchy, Dommartin. Jolie route sur la rive gauche de l’Avre. Rouvrel, village très ordinaire sur un coteau avec beaucoup de fumier dans les cours (4).

 

 

 

 

 

*

 

 

 

Note.

 

 

 

L’Historique du 16e Corps d’Armée, d’où est tiré l’épisode de la Ferme de Hollande, imprimé par Roumégous et Déhan à Montpellier, sans date ni nom d’auteur (85 pages), a le mérite de donner la composition de ce corps d’armée entièrement méridional : 81e d’Infanterie, 56e d’Artillerie et 2e Génie, de Montpellier ; 96e d’Infanterie et 1er Hussards, de Béziers ; 122e d’Infanterie de Rodez ; 142e d’Infanterie de Mende ; 53e d’Infanterie de Perpignan ; 80e d’Infanterie de Narbonne ; 15e d’Infanterie d’Albi ; 143e d’Infanterie et 3e d’Artillerie de Carcassonne ; 9e d’Artillerie de Castres. Plus deux régiments de réserve : le 322e et le 342e d’Infanterie qui, vu les pertes des régiments d’active, iront au feu comme les autres dès 1915.

 

            A la période 1872-1914, les régiments dont le numéro commence par un 2 sont des régiments de réserve : ainsi le 80e de Narbonne est le régiment d’active, le 280e son régiment de réserve. C’est pourquoi on disait couramment le 2-80. Quand aux régiments dont le numéro commence par un 3 ce sont des régiments de territoriaux... Ce qui n’empêcha ni la réserve ni la territoriale d’aller à Verdun quand l’active fut décimée : ainsi dès la taille d Mühlwald (18 19 août 1914) le 142e d’Infanterie, régiment de Mende, perd son colonel, son lieutenant-colonel, 34 officiers et 1200 hommes. Pour prendre le village de Rozelieures, le 25 août de cette même tragique année 14, le 15e d’Infanterie, régiment d’Albi, s’élance drapeau déployé et chantant le Chant du Départ : il laisse 20 officiers et 633 hommes sur le terrain en quelques heures.

 

De tous ces régiments, un seul, le 143e, possède un historique pour la période 1880-1907 où il est demeuré à Albi (G. Fouineur, Almanach du Tarn Libre, 1959). En 1918, J.L. Gaston-Pastre, officier au 9e d’Artillerie de Castres avant la guerre, a fait paraître chez Berger-Levrault un récit de 222 pages : « Trois ans de Front », Belgique, Aisne et Champagne, Verdun, Argonne, Lorraine, qui est celui d’un bon témoin d’après Jean Norton Cru (Du Témoignage). Malheureusement, Gaston-Pastre, fils d’un député méridional de la belle Epoque, a fait paraître son récit en pleine guerre, et les exigences de la censure ont fait qu’il ne contient pratiquement ni un nom de lieu, ni un nom d’unité, ce qui en rend, soixante ans après, la lecture passionnante, mais l’identification difficile. On hésite à y voir le 9e d’Artillerie.

 

 

 

 

 

(4) : Toutes les localités citées sont dans le Nord, le Pas-de-Calais et la Somme.

 

 

 

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